Publié le : 05/04/2023

Le séchage du bois

Le séchage du bois

Trop souvent considéré comme une simple opération complémentaire à l’usinage, le séchage des sciages nécessite de bonnes connaissances sur le comportement du bois et un savoir-faire pointu. Autant de pratiques déployées largement, ces dernières années, par les industriels de la filière parquets. Suivons dans le détail les étapes de ce processus primordial ! Le bois est un matériau hygroscopique. Cela signifie qu’il est susceptible d’absorber ou de perdre de l’humidité en fonction des conditions de l’air dans lequel il est placé. Le séchage est une opération essentielle dans la chaîne de transformation du bois. Quand il est bien conduit, réalisé avec les équipements et process adaptés, il peut être optimisé en vitesse et en qualité pour donner toute satisfaction. Reste, après séchage, à être vigilant pour éviter toute reprise d’humidité, déformation ou dégradation éventuelle lors des opérations de stockage, de transport et enfin de mise en œuvre chez l’utilisateur final. Pourquoi sécher le bois ? Pour l’utilisation d’un produit bois, comme le parquet, à l’intérieur des maisons, il faut tenir compte de l’humidité vers laquelle il tendra en hiver, puis en été. En hiver, la température à l’intérieur des maisons est de l’ordre de 20°C, et l’humidité relative de l’air est d’environ 35%, ce qui correspond à un équilibre hygroscopique du bois proche de 7%. En été, les conditions sont voisines de celles de l’air extérieur; l’équilibre hygroscopique correspondant est donc d’environ 13%. Ainsi, pour que les variations d’humidité soient minimales, il faut, lors de la transformation du bois, utiliser des sciages dont l’humidité correspond à la moyenne entre ces deux valeurs extrêmes, soit 10 % environ. Un bois fraîchement scié n’est jamais aussitôt usiné, car il contient une grande quantité d’eau qu’il faut évacuer pour atteindre ce taux d’humidité. Avant d’être transformé en lames de parquet, les sciages suivent un processus de séchage parfaitement contrôlé, qui garantit qualité et stabilité dans le temps. Le retrait du bois, un phénomène naturel maîtrisé Au cours du séchage, les variations d’humidité du bois peuvent s’accompagner de variations volumiques, qu’on appelle le retrait. Le séchage du bois s’accompagne de variations dimensionnelles en largeur et en épaisseur. Dans un premier temps, c'est l'eau libre, contenue dans les vides cellulaires, qui est évacuée. Cette perte d’humidité se fait sans variations dimensionnelles du bois. Au moment où toute l’eau libre a disparu et où l’eau liée demeure intégralement, on a atteint le point de saturation des fibres. Le point de saturation des fibres correspond à un taux d’humidité voisin de 30 %. Au-dessous de celui-ci, et jusqu’à l’état anhydre (0% d’humidité), les variations d’humidité du bois provoquent des variations dimensionnelles : c’est le retrait. Ces variations dimensionnelles, connues des industriels, sont prises en compte en amont lors du process de sciage, avec l’application de surcotes permettant de s’assurer que, au final, le produit fini présente les justes dimensions.